Politique
Au niveau politique, la vallée de Banyuls suit le grand mouvement qui traverse et structure les Etats chrétiens d'Europe Occidentale, du Xème au XVème siècles. Cette longue période connaît quatre points de rupture :
- Dans les mains du Seigneur : de 931 à 1249, le pouvoir terrestre et spirituel est détenu par les abbés du monastère Sant-Quirze bâti dans l'actuel "municipi" de Colèra. En donnant le haut de la vallée au monastère, le comte d'Empurias charge les moines d'ouvrir la vallée de Banyuls encore sauvage, au peuplement et à la mise en culture ;
- De l'abbé à l'évêque : dans un leg daté de 1135, le comte du Roussillon donne une terre située dans la "parrochia" (paroisse) de Banyuls. Il semble donc qu'au début du XIIème siècle, le pouvoir spirituel soit passées des mains des "abbas" (abbés) du monastère Sant-Quirze, à celle du "bisba" " (évêque) installé dans la cathédrale d'Elne, qui nomme un "rector" (prêtre) attaché à l'église paroissiale. Donc, au début du XIIème siècle, les abbées de Sant-Quirze cèdent le pouvoir spirituel sur les âmes des habitants, tout en conservant le pouvoir temporel sur les terres de la vallée.
- Dans les mains des seigneurs : de 1249 à 1789, le comte d'Empurias crée la seigneurie de Banyuls, le nouveau cadre politique local, qu'il confie à une de ses familles vassales, la famille de Pau / Pavo. Le nouveau "donzell" (seigneur) de Banyuls fait construire son "castrum" (château) en face de l'église Santa-Maria. Ainsi, il marque le passage du pouvoir temporel des mains de l'abbé de Sant-Quirze, aux siennes. Ce cadre politique reste en vigueur, jusqu'à la Révolution Française avec l'abolition des privilèges een 1789 et la création de la commune de Banyuls-sur en 1790 ;
- Dans les mains des rois : à la fin du XIIIème siècle, la volonté des rois d'imposer progressivement la puissance publique qu'ils exercent, au détriment des puissances des ducs et des comtes, traverse régulièrement la vallée de Banyuls, au fil des mésententes entre es royaumes de France et d'Aragon. La vallée de Banyuls passe d'abord des mains du roi d'Aragon à celles des roi de Mallorca en 1276. Revenue dans la couronne d'Aragon en 1344, elle est prise militairement par le roi de France en 1463, qui la rend au roi d'Aragon en 1495.
1) Paroisse : Le point de départ : Vers 981, est construit le premier bâtiment public dans la vallée de Banyuls, l'église Santa-Maria. Construite au lieu-dit "Spilio" (devenu Les Abeilles) sous le col de Banyuls, à la demande de l'abbé du monastère Sant-Quirze, les offices sont célébrés par un moine. Elle est bâtie en pierre sèche, selon les caractéristiques du début de l'art roman. Une abside semi circulaire percée d'une étroite fenêtre cintrée orientée à l'est, ouvre sur une petite nef rectangulaire, le tout est recouvert d'une charpente en bois. Dans la vallée de Banyuls, l'église semble être un point d'attraction urbain. Pendant que les terres de la vallée sont lentement colonisées du Xème au XIIIème siècles grâce au système du mas (habitat dispersé), se forme un petit hameau autour de l'église Santa-Maria.
2) Féodalité : S'appuyer sur les travaux antérieurs pour produire du nouveau : Afin de cerner le nouveau pouvoir politique qui apparaît dans la vallée en 1223 avec l'arrivée du premier "donzell" de Banyuls, et qui va perdurer jusqu'en 1789-1790 avec l'abolition des privilèges et la création de la commune de Banyuls-sur-Mer, nous avons décidé de suivre la piste généalogique. Nous nous sommes ainsi lancés dans la reconstitution de la principale famille seigneuriale de Banyuls, la famille de Pau ou de Pavo (les deux orthographes coexistent dans les textes). Il nous paraît important de préciser que nous ne nous sommes focalisés que sur les branches qui ont réellement exercé les fonctions de seigneurs de Banyuls, de Cerbère et de Banyuls-Cerbère. Pour ce faire, nous nous sommes appuyés essentiellement sur 5 ouvrages. A ces ouvrages se sont rajoutées les archives de la famille Douzans-Belle-Magne. Grâce à ces nouveaux documents, nous avons pu établir les différents propriétaires de l'ancien "castrum" seigneurial construit en 1249, devenu le mas prospère et isolé des Abeilles à partir de 1789.
3) Royautés : Une zone frontière disputée : La vallée de Banyuls a été rattachée à trois royaumes, de 931 à 1495. Partagée entre les comtes du Roussillon et d'Empurias, elle est réunie en 1248 dans les seules mains du comte d'Empurias, vassal du Roi d'Aragon qui est aussi comte de Barcelona. En 1276, estimant que la vallée est toujours intégrée dans le comté du Roussillon, le roi Jaume Ier de Mallorca, fait de la vallée de Banyuls la frontière littorale sud entre son royaume et celui de son frère Père le roi d'Aragon. Cette nouvelle frontière se marque dans les paysages, avec la construction d'une tour de guêt, sur le pic de Madeloc. Avec la disparition du royaume de Mallorca en 1344, la vallée de Banyuls réintègre le royaume d'Aragon et le comté d'Empurias. En 1463, le roi de France Philippe III, se rend militairement maître du Roussillon. La vallée de Banyuls est occupée par les soldats français, et le seigneur de Banyuls resté fidèle au comte d'Empurias, est destitué de son titre, de ses droits et de ses biens dans la vallée en 1477. En 1495, le roi de France rend le Roussillon au roi d'Aragon, qui rétablit le seigneur de Banyuls dans son titre, droits et biens dans la vallée de Banyuls.
Paroisse
Le point de départ : Vers 981, est construit le premier bâtiment public dans la vallée de Banyuls, l'église Santa-Maria. Construite au lieu-dit "Spilio" (devenu Les Abeilles) sous le col de Banyuls, à la demande de l'abbé du monastère Sant-Quirze, les offices sont célébrés par un moine. Elle est bâtie en pierre sèche, selon les caractéristiques du début de l'art roman. Une abside semi circulaire percée d'une étroite fenêtre cintrée orientée à l'est, ouvre sur une petite nef rectangulaire, le tout est recouvert d'une charpente en bois.
Dans la vallée de Banyuls, l'église semble être un point d'attraction urbain. Pendant que les terres de la vallée sont lentement colonisées du Xème au XIIIème siècles grâce au système du mas (habitat dispersé), se forme un petit hameau autours de l'église Santa-Maria.
1) Eglise comme centre L'église comme pôle du regroupement de l'habitat, à la charnière entre les XIIème et XIIIème siècles
2) Notre-Dame-des-Abeilles La construction de l'église Santa-Maria, à la fin du Xème siècle
Féodalité
S'appuyer sur les travaux antérieurs pour produire du nouveau : Afin de cerner le nouveau pouvoir politique qui apparaît dans la vallée en 1223 avec l'arrivée du premier "donzell" de Banyuls, et qui va perdurer jusqu'en 1789-1790 avec l'abolition des privilèges et la création de la commune de Banyuls-sur-Mer, nous avons décidé de suivre la piste généalogique. Nous nous sommes ainsi lancés dans la reconstitution de la principale famille seigneuriale de Banyuls, la famille de Pau ou de Pavo (les deux orthographes coexistent dans les textes). Il nous paraît important de préciser que nous ne nous sommes focalisés que sur les branches qui ont réellement exercé les fonctions de seigneurs de Banyuls, de Cerbère et de Banyuls-Cerbère. Pour ce faire, nous nous sommes appuyés essentiellement sur ces ouvrages :
- ALART Bernard, Notices historiques sur les communes du Roussillon, Charles Latrobe imprimeur, Perpignan, 1880
- ALPARTILIS (de) Martin, Chronica actitatorum temporibus domini Benedicti XIII, Franz Ehrle S.J. Éditeur, 1906, 606 pages [chronique du règne du pape Benoît XIII, rédigée par son trésorier, le moine Martin de Alpartilis (Vers 1370-Vers 1440)]
- CAPEILLE Jean, Dictionnaire des biographies roussillonnaises, Imprimerie-librairie catalane de J. Comet, Perpignan, 1914, 724 pages
- FERRER Michel, Banyuls-sur-Mer. Terra dels Avis, Minuprint, Perpignan, 1994, 295 pages
- LANGLOIS Charles-Victor, Le règne de Philippe III le Hardi, Hachette, Paris, 1887
A ces ouvrages se sont rajoutées les archives de la famille Douzans-Belle-Magne. Grâce à ces nouveaux documents, nous avons pu établir les différents propriétaires de l'ancien "castrum" seigneurial construit en 1249, devenu le mas prospère et isolé des Abeilles à partir de 1789. Ainsi avons-nous :
- Reconstitué l'arbre généalogique de la famille de Pau de 1223 à 1702 ;
- Etabli la liste des seigneurs de Banyuls qui se succèdent de 1223 à 1789 ;
- Etabli la liste des propriétaires du "castrum" devenu le mas des Abeilles de 1249 à 2012.
Nous avons rédigé une fiche pour chacun des seigneurs qui se sont succédés sans discontinuer pendant 566 ans. Apparaîssent les liens de vassalité qui unissent et/ou opposent les seigneurs de Banyuls, les Comtes d'Empurias, et les rois d'Aragon, de Mallorca et de France. Deplus, à la lecture des courtes biographies que nous avons retrouvées, il a été possible de scinder cette longue période en quatre époques distinctes :
- 1223-1395, une famille qui s'implante et investit dans sa seigneurie ;
- 1395-1525, une famille turbulente qui tombe en disgrâce ;
- 1525-1702, une famille qui s'éloigne et finit par vendre son titre, droits et possessions dans la vallée ;
- 1702-1789, un titre qui se vend entre paysans aisés.
1) Les seigneurs de Banyuls Les seigneurs qui se succèdent de 1223 à 1789
2) Des seigneurs qui s'éloignent Le délaissement de la seigneurie par la famille seigneuriale, de 1525 à 1702
3) Du castrum au mas Les différents propriétaire des Abeilles, ou l'évolution de 1249 à 2012, du 1er hameau, le centre du pouvoir seigneurial, réduit à un mas prospère et isolé dans les crêtes.
4) La guerre familiale La guerre féodale privée entre les branches seigneuriales ainée et cadette
5) Le Grand Schisme d'Occident L'investissement des seigneurs de Banyuls et de Cerbère auprès de l'antipape Benoît XIII
Les 5 temps de la lignée des seigneurs de Banyuls (1223-1789)
1223-Vers 1285 : Le temps de l'installation et de l'extention territoriale
En 1223, le comte d'Empurias décide de confier la gestion du haut de la vallée de Banyuls, à l'une de ses familles vassales, issue du village de Pau et dont elle porte le nom. Berenguer Ier de Pau devient ainsi le premier "donzell" (damoiseau dans le sens de baronnet). En 1248, le comte d'Empurias reçoit du roi d'Aragon, la propriété du bas de la vallée de Banyuls. Il réunifie le haut et le bas de la vallée dans une nouvelle entité territoriale, la seigneurie de Banyuls, qu'il confie au fils de Berenger Ier, Guillem Ier de Pau. L'année suivante, Guillem Ier reçoit du comte d'Empurias, le droit de bâtir sa "força" (forteresse), à proximité de l'église Santa-Maria. N'étant pas la résidence principale de la famille de Pau, le "castrum" (château) des Abeilles est un gros mas fortifié avec ses écuries... et sa prison. En 1270, Guillem II, fils et successeur de Guillem Ier, achète au comte d'Empurias la vallée de Cerbère, qu'il unie à sa seigneurie.
- Berenguer Ier de Pau, premier seigneur de banyuls (1223-Avant 1248)
- Guillem Ier de Pau, deuxième seigneur de Banyuls (Avant 1248-1270)
- Guillem II de Pau, troisième seigneur de Banyuls-Cerbère (1270-Après 1285)
Vers 1285-1395 : Le temps des investissements et de l'essor
Du XIIIème au XIVème siècles, pendant qu'elle s'investie d'abord auprès des rois de Mallorca, puis auprès des rois d'Aragon, la famille seigneuriale fait construire dans sa seigneurie un moulin et une forge. Ces investissements techniques et financiers, soutiennent l'essor du peuplement de la vallée qui voit sa population plus que doubler, passant de 18 à 50 foyers fiscaux.
En 1361, apparaît pour la 1ère fois la mention du seigneur de Cerbère. Ce titre est détenu par Guillem IV de Pau. Il serait soit le cadet, soit un batard reconnu de Bernat, qui logerait au "castrum" des Abeilles. Ainsi, de 1361 à 1372, cohabitent Bernat seigneur de Banyuls et son potentiel fils Guillem IV seigneur de Banyuls. Lorsque Bernat décède en 1372, son fils Berenger II lui succède à la fonction de seigneur de Banyuls. Donc, de 1372 jusqu'en 1390, les possibles frères Guillem IV seigneur de Cerbère et Berenger II seigneur de Banyuls cohabitent sans heurt.
- Guillem III de Pau, quatrième seigneur de Banyuls-Cerbère (Après 1285-1338)
- Bernat de Pau, cinquième seigneur de Banyuls-Cerbère (1338-1372)
- Guillem IV de Pau, premier seigneur de Cerbère (1361-Après 1383)
- Berenger II de Pau, sixième seigneur de Banyuls (1372-1395)
1395-1514 : Le temps de la chute
En 1390, François II succède à son père à la fonction de seigneur de Cerbère. En 1395, Joan Ier succède à son père à la fonction de seigneur de Banyuls. De 1395 à 1407, les deux cousins s'opposent dans une guerre féodale privée. En 1440, Joan II le fils et successeur de Joan Ier, est accusé de meurtre. Après un procès devant la cour du roi d'Aragon, il est condamné à payer une lourde amende. Pour ce faire, il vend les nombreux mas et terres qu'il détient dans la vallée de Banyuls. En 1448, François II décède en légant sa seigneurie à son petit cousin, Joan III qui a succédé à son père Joan II. Ainsi Joan III parvient à reconstituer l'unité de la seigneurie de Banyuls-Cerbère.
Mais, avec l'invasion du Roussillon par le roi de France, Joan III est destitué des ses biens et titres qui sont confiés au comte de Foix. Il donne les terres et le titre à la branche cadette de Foix, la famille de Foix-Candale. Ainsi, de 1476 à 1495, Jean et son fils Gaston II se succèdent au titre de seigneur de Banyuls. Cependant, très peu intéressés par la gestion d'une petite vallée sans aucun lien avec leurs propres possessions foncières, la famille Candale délègue leurs pouvoirs seigneuriaux à leurs "battles", leurs agents territoriaux administratifs chargés des missions de police, de basse-justice et de perception des impôts et taxes seigneuriales. Lorsque la France restitue à l'Aragon le Roussillon en 1495, le roi d'Aragon confirme Joan III dans ses titres et biens. Il meurt sans enfant en 1511, il lègue le titre de seigneur de Banyuls, à son frère François II qui meurt 3 ans plus tard.
Ainsi, durant le XVème siècle, d'abord, la famille seigneuriale se fait la guerre pour un problème d'héritage. Puis, prise dans une histoire de procès, elle s'apauvrit en vendant une grosse partie de ses propriétés dans la vallée de Banyuls. Enfin, l'invasion française fait disparaître la famille de la vallée, durant 19 ans. Lorsqu'elle réapparaît, les liens déjà distendus entre les paysans et sa famille seigneuriale, se relachent un peu plus avec le décès de Joan III et son frère et successeur François II, en seulement 3 ans.
- François Ier de Pau, second seigneur de Cerbère (1390-1448)
- Joan Ier de Pau, septième seigneur de Banyuls (1395-Avant 1440)
- Joan II de Pau, huitième seigneur de Banyuls-Cerbère (Avant 1425-1457)
- Joan III de Pau, neuvième seigneur de Banyuls-Cerbère (Avant 1457-1511)
- Jean de Foix-Candale, dixième seigneur de Banyuls-Cerbère (1476-1485)
- Gaston II de Foix-Candale, onzième seigneur de Banyuls-Cerbère (1485-1495)
- François II de Pau, douzième seigneur de Banyuls-Cerbère (1511-1514)
1514-1702 : Le temps de l'éloignement
Au décès de François II, il laisse une fille mineure qui lui succède à la tête de la seigneurie de Banyuls. En 1525, elle épouse François de Rocabert, le frère d'Onuphre, le vicomte de Rocaberti. 3 enfants naissent du couple : François, Jacques et Antoine, qui succèdent tous les 3 à leur mère à la tête de la seigneurie de Banyuls. Lorsqu'Antoine meurt vers 1652, il cède le titre à sa fille Anna de Rocaberti. L'année suivante, elle est destituée de ses droits et titres par louis XIV le roi de France.
En 1653, le titre de Banyuls échoie à Jacques de Souillac, sieur de Châtillon, maréchal de camp des armées de Sa Majesté et lieutenant du roi en Roussillon et Cerdagne. Quelques mois plus tard, Jacques de Souillac perd le titre et les terres, qui sont confiés à Benoît de Bassèdes y de Calvo. A partir de 1696, Benoît afferme les herbages situés sur les crêtes, à Cosmes Xatar le "battle" de Prats-de-Mollol. En 1702, Anna de Rocaberti retrouve son titre de seigneur de Banyuls et ses propriétés dans la vallée. Cependant, elle préfère les vendres au dernier installé, à savoir Cosmes Xatart.
Ainsi, du début du XVIème au début du XVIIIème S., la famille de Pau s'éloigne progressivement pour disparaître complètement de la vallée de Banyuls.
- Béatrix de Pau, treizième seigneur de Banyuls-Cerbère (1514-1580)
- François III de Rocaberti, quatorzième seigneur de Banyuls-Cerbère (Vers 1580-Vers 1637)
- Jacques de Rocaberti, quinzième seigneur de Banyuls-Cerbère (Vers 1637-Vers 1649)
- Antoine de Rocaberti, seizième seigneur de Banyuls-Cerbère (Vers 1649-Vers 1652)
- Anna de Rocaberti, dix-septième seigneur de Banyuls-Cerbère (Vers 1652-1702)
- Jacques de Souillac, dix-huitième seigneur de Banyuls-Cerbère (1653-?)
Vers 1653-1789 : Le temps des "pages honorat" (paysans honorés)
A partir de 1514, le titre de seigneur de Banyuls ne représente plus que l'ancien "castrum" seigneurial devenu un mas étendu et prospère, ainsi que les droits seigneuriaux (rendu de la basse-justice, droits de sur les mutations...) et les diverses taxes (paiement des chemins de transhumance, location des terres vacantes collectives, droits d'usage de certaines fontaines, droits sur les transactions...). Ce petit titre de noblesse ("honor") et le mas prospère qui y est attaché, attirent des paysans aisés en quête d'annoblissement. Ainsi, de 1653 à 1789, le titre de seigneur de Banyuls se vend entre "pages" qui deviennent ainsi "honorats".
- Benoît de Bassèdes y de Calvo, dix-neuvième seigneur de Banyuls (?-1702)
- Cosmes Xatart, vingtième seigneur de Banyuls-Cerbère (1702-Après 1718)
- Dominique Izern, dernier seigneur de Banyuls-Cerbère (?-1789)
Avec l'abolition des privilèges lors de la nuit du 04 août 1789, la seigneurie de Banyuls, en sa qualité de maillon territorial, politique et social, disparait. Le "pages honorat" Vincent Izern natif de Rigarda, est donc le dernier à porter le titre de "donzell" de Banyuls.